mercredi 26 janvier 2011

Petite brocante


Le plus important était de ne pas avoir la main qui tremble !


Communion solennelle avec aube et chapelet immaculés pour les filles et brassard blanc pour les garçons


Briquets et fume cigarette en ivoire pour les plus snobs


Petits bijoux au charme surrané


Médailles souvenir et petit gant de boxe où l'on peut voir à l'intérieur la photo dédicacée du "beau" Marcel Cerdan


Bésicles ou lorgnon ?


Montre à gousset pour la beauté du geste et montre bracelet pour un homme plus moderne


Badges pour ados "dans le vent", des années 70/80


Q'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans souci, sans chagrin,
Je coulais ma douce existence,
Sans songer au lendemain.

Gérard de Nerval (1808 - 1855)

lundi 17 janvier 2011

Gollum


Un matin de mars 2001, rentrant de faire quelques courses, j'entends de faibles plaintes venant du moteur de ma voiture. J'y découvre un minuscule chat, pas plus gros que le poing, qui venait d'échapper à une fin atroce.

Je l'ai nourri au biberon et baigné dans un lavabo pendant de nombreuses semaines et, s'il a pris vigueur et santé, il est resté psychologiquement traumatisé par sa triste aventure.

Aujourd'hui encore chaque bruit le fait sursauter et tout visage inconnu le remplit d'épouvante.
Son domaine se limite au terrain autour de la maison et au garage où il entre et sort gràce à sa chatière, où il y trouve ses croquettes et son bol d'eau.

Mais son royaume, c'est notre grenier où l'hiver il se blottit contre le conduit de briques de la cheminée, et d'où il peut, installé à l'une des fenêtres, surveiller les environs.

Il accepte nos caresses, mais si nous insistons, nous risquons une cuisante morsure !

Lorsqu'il était bébé, son seul jouet était une minuscule pomme en plastique qu'il transportait dans sa gueule et que nous appelions son Précieux.
Vous comprenez maintenant, chers internautes qui connaissez la saga du Seigneur des Anneaux, pourquoi nous avons surnommé "Gollum", ce pauvre minou condamné à une vie solitaire et sans amour.

Viens, mon beau chat sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Charles Baudelaire (1821 -1867)